Liens d’amitié

Siggi, Rožle et Aleš ont exploré nouvelle facette de l’Islande en pratiquant des activités de plein air qui amplifient notre précieuse amitié.

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Bonds of a friendship

À propos du produit

Siggi, Rožle et Aleš ont exploré nouvelle facette de l’Islande en pratiquant des activités de plein air qui amplifient notre précieuse amitié.

Alors que je pleurais la perte soudaine de mon ami Jure depuis la Slovénie, je me suis retrouvé confronté au vide. Je souhaitais honorer sa mémoire, soutenir sa famille et tourner la page. L’idée m’est venue d’escalader six montagnes en une journée, chacune représentant un des documentaires de Jure. Rožle, qui avait déjà travaillé avec Jure et une équipe d’Islandais sur un reportage, m’a mis en relation avec Aleš Česen pour mener ce projet. Notre volonté commune à l’égard de notre ami défunt et sa famille a créé un lien fort entre nous. Des années plus tard, je propose à Aleš et Rožle de partir à l’aventure en Islande. Ensemble, nous explorons une nouvelle facette de l’Islande en pratiquant des activités de plein air qui amplifient notre précieuse amitié.

Nous planifions notre voyage avec simplicité, malgré sa complexité. Nous convenons d’un itinéraire et de l’équipement nécessaire en nous laissant guider par notre intuition. Même si les conditions météorologiques s’annoncent aléatoires, nous sommes déterminés pour ce périple vers les fjords de l’Est. Une région que je n’avais jamais parcourue en hiver. À Borgafjörður Eystri (la ville des fjords), la beauté des montagnes environnantes nous inspire. Notre trajet le long de la côte sud se poursuit, avec un arrêt pour explorer une lagune glaciaire et une grotte de glace avant d’atteindre Hofn pour la nuit. Un accès routier fermé en raison d’une tempête nous donne l’occasion de rencontrer des rennes et visiter des phares. Une fois le col de Borgafjordur Eystri dégagé, nous l’avons franchi à bord de ma Jeep Rubicon 4x4 et sommes arrivés à notre camp de base pour les prochains jours : la Blábjörg Guesthouse.

Liberté et solitude

Cette maison d’hôtes située au milieu d’un environnement à couper le souffle est le point de départ idéal pour notre aventure. Nous y organisons notre équipement tout en méditant sur le contenu du voyage. L’évaluation des conditions météorologiques laisse augurer une étroite fenêtre de beau temps le lendemain sur une partie du fjord. Notre connaissance des microclimats islandais nous incite à nous diriger tôt le matin vers une zone éloignée du fjord.

Nous sommes partis à skis dans les régions reculées de l’Islande à la recherche d’une neige idéale, mais aussi pour vivre l’instant présent. Notre amitié se renforce au fil du voyage. La tempête et ses effets sur le manteau neigeux orientent nos plans. Nous nous sommes délectés de la beauté brute qui nous entoure en remontant les pentes douces, en escaladant les crêtes et en redescendant dans les vallées. Sept heures se sont écoulées jusqu’au retour au lodge. Malgré le mauvais temps annoncé, nous sommes comblés par notre incroyable journée sur les skis.

Le soir, nous ressortons au milieu de la tempête, stimulés par la neige fraîche qui continue de s’accumuler après le coucher du soleil. Pas moins de 30 centimètres de poudreuse amassée par le vent offrent des conditions idéAleš. Nous skions un terrain doux aux dernières lueurs avant la nuit.

De retour au lodge, les souvenirs mémorables de cette journée idyllique nous envahissent. Soudain, l’idée me vient de faire du ski tracté avec le véhicule. Aleš et Rožle tiennent la corde et je conduis, labourant la neige fraîche. Nous avons encore passé une heure de ski inoubliable à Borgarfjörður Eystri.

Vers le nord

Nous faisons le plein et quelques courses avant de dire au revoir à Blábjörg Guesthouse. La tempête doit se calmer dans le nord de l’Islande et nous souhaitons profiter de ce créneau pour utiliser la voiture comme camp de base avancé, puisqu’elle est équipée d’une tente de toit pour quatre personnes.

Au cours de notre voyage vers le nord, nous nous rendons compte que l’épisode neigeux a bloqué tous les axes reliant les deux parties de l’Islande. Nous gardons toutefois espoir qu’elles réouvrent à la circulation une fois l’intempérie passée. Après quelques heures d’attente au point de fermeture de la route, nous recevons le feu vert pour poursuivre notre trajet vers le nord.

Les 15 kilomètres de conduite qui ont suivi se sont avérés difficiles, mais nous sommes arrivés au lieu prévu pour le camp de base. Un emplacement insolite au bord de l’océan. Le lendemain, un froid saisissant et de mauvaises conditions de ski nous redirigent vers de l’escalade sur glace dans un site spectaculaire avec vue sur la baie de Húsavík. Une expérience inoubliable surplombant la déferlante des vagues. Après avoir effectué de belles longueurs et pris d’étonnantes photos, nous rencontrons par coïncidence des amis qui nous accompagnent pour la suite de notre aventure.

Le refuge de montagne de grand-père

La météo défavorable dans le nord nous oriente vers la tentative de traverser les hauts plateaux islandais en direction du sud. L’idée est de faire étape au niveau de la magnifique chaîne de montagnes Kerlingafjöll pour y skier. Une journée est nécessaire pour parcourir la route de montagne Kjölur, de sublimes paysages et de bonnes conditions de conduite nous récompensent. L’arrivée aux Kerlingafjöll se fait peu avant le coucher du soleil. Nous y trouvons un lieu de campement extraordinaire, au départ de l’excursion du lendemain. Un incroyable spectacle d’aurores boréAleš nous accueille, malgré le froid intense (-20 °C) et les vents forts qui rendent la vie au bivouac difficile.

Un ciel dégagé nous attend au réveil et laisse présager une belle journée. Skis sur le dos et crampons aux pieds, nous entamons l’ascension du point culminant du Kerlingafjöll. Ce massif montagneux, situé dans les Hautes Terres d’Islande, est une zone géothermique liée à un système volcanique. De la vapeur sortait du sol dans les vallées attenantes. Ce contraste de chaleur au milieu de l’atmosphère glaciale est une expérience surréaliste. Le sommet offre une perspective imprenable sur les hauts plateaux centraux et la suite de notre route vers l’Est où se trouve le refuge de ma famille. Les conditions se voient optimAleš, les températures froides créent des ponts de glace sur les rivières à traverser en direction de notre prochaine destination.

Après une pause méditative, nous sommes prêts à profiter de la descente. Après avoir enlevé nos peaux et serré nos chaussures, la sensation de vitesse se fait sentir sur une neige quelque peu croûtée. La vapeur géothermique, le soleil, les perspectives visuelles, le vent sur nos visages, les sourires, les rires… Tout cela constitue une expérience exaltante, le sentiment de skier au bout du monde. Même si ce n’était qu’une courte descente dans des conditions particulières à skier, nous appréhendons ici ce monde magique qu’est l’Islande.

Enfant, j’ai appris de mes grands-parents la tradition de l’agneau au feu de bois. Une coutume lors de nos excursions en montagne. Nous veillions à laisser la nature intacte après le festin. Partager cette expérience entre amis renforce notre lien. Il n’y a plus qu’à espérer l’apparition des aurores boréAleš pour clôturer de manière féérique cette journée déjà idéale. À notre grande surprise, cet incroyable spectacle survient à la fin du repas. La beauté de l’environnement nous émerveille et nous l’apprécions à sa juste valeur.

Grandfather's mountain hut

Il reste encore un long chemin à parcourir avant de terminer notre expédition dans les régions reculées de l’Islande. Mais nous sommes attirés par le refuge montagnard de ma famille, pour faire une pause et réfléchir à nos expériences. Le temps est clément, mais les fortes chutes de neige et l’absence de visibilité rendent la conduite sur terrain gelé difficile. Grâce aux traces GPS d’un voyage précédent, nous arrivons lentement mais sûrement à bon port.

Construite par mon grand-père et ses frères il y a 40 ans, cette cabane est un lieu simple : une cheminée pour se réchauffer, de l’eau provenant d’une source et de l’électricité issue d’un petit panneau solaire. C’est mon endroit favori sur terre, un coin idéal pour prendre du recul sur notre périple. Après avoir évoqué le souvenir de Jure qui nous lie aujourd’hui dans cette aventure, nous concluons que le bonheur ne dépend que du respect envers autrui et la nature. Cet aparté dans le refuge familial vient clore notre péripétie baptisée Infinite Circle.

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Bonds of a friendship

Alors que je pleurais la perte soudaine de mon ami Jure depuis la Slovénie, je me suis retrouvé confronté au vide. Je souhaitais honorer sa mémoire, soutenir sa famille et tourner la page. L’idée m’est venue d’escalader six montagnes en une journée, chacune représentant un des documentaires de Jure. Rožle, qui avait déjà travaillé avec Jure et une équipe d’Islandais sur un reportage, m’a mis en relation avec Aleš Česen pour mener ce projet. Notre volonté commune à l’égard de notre ami défunt et sa famille a créé un lien fort entre nous. Des années plus tard, je propose à Aleš et Rožle de partir à l’aventure en Islande. Ensemble, nous explorons une nouvelle facette de l’Islande en pratiquant des activités de plein air qui amplifient notre précieuse amitié.

Nous planifions notre voyage avec simplicité, malgré sa complexité. Nous convenons d’un itinéraire et de l’équipement nécessaire en nous laissant guider par notre intuition. Même si les conditions météorologiques s’annoncent aléatoires, nous sommes déterminés pour ce périple vers les fjords de l’Est. Une région que je n’avais jamais parcourue en hiver. À Borgafjörður Eystri (la ville des fjords), la beauté des montagnes environnantes nous inspire. Notre trajet le long de la côte sud se poursuit, avec un arrêt pour explorer une lagune glaciaire et une grotte de glace avant d’atteindre Hofn pour la nuit. Un accès routier fermé en raison d’une tempête nous donne l’occasion de rencontrer des rennes et visiter des phares. Une fois le col de Borgafjordur Eystri dégagé, nous l’avons franchi à bord de ma Jeep Rubicon 4x4 et sommes arrivés à notre camp de base pour les prochains jours : la Blábjörg Guesthouse.

Liberté et solitude

Cette maison d’hôtes située au milieu d’un environnement à couper le souffle est le point de départ idéal pour notre aventure. Nous y organisons notre équipement tout en méditant sur le contenu du voyage. L’évaluation des conditions météorologiques laisse augurer une étroite fenêtre de beau temps le lendemain sur une partie du fjord. Notre connaissance des microclimats islandais nous incite à nous diriger tôt le matin vers une zone éloignée du fjord.

Nous sommes partis à skis dans les régions reculées de l’Islande à la recherche d’une neige idéale, mais aussi pour vivre l’instant présent. Notre amitié se renforce au fil du voyage. La tempête et ses effets sur le manteau neigeux orientent nos plans. Nous nous sommes délectés de la beauté brute qui nous entoure en remontant les pentes douces, en escaladant les crêtes et en redescendant dans les vallées. Sept heures se sont écoulées jusqu’au retour au lodge. Malgré le mauvais temps annoncé, nous sommes comblés par notre incroyable journée sur les skis.

Le soir, nous ressortons au milieu de la tempête, stimulés par la neige fraîche qui continue de s’accumuler après le coucher du soleil. Pas moins de 30 centimètres de poudreuse amassée par le vent offrent des conditions idéAleš. Nous skions un terrain doux aux dernières lueurs avant la nuit.

De retour au lodge, les souvenirs mémorables de cette journée idyllique nous envahissent. Soudain, l’idée me vient de faire du ski tracté avec le véhicule. Aleš et Rožle tiennent la corde et je conduis, labourant la neige fraîche. Nous avons encore passé une heure de ski inoubliable à Borgarfjörður Eystri.

Vers le nord

Nous faisons le plein et quelques courses avant de dire au revoir à Blábjörg Guesthouse. La tempête doit se calmer dans le nord de l’Islande et nous souhaitons profiter de ce créneau pour utiliser la voiture comme camp de base avancé, puisqu’elle est équipée d’une tente de toit pour quatre personnes.

Au cours de notre voyage vers le nord, nous nous rendons compte que l’épisode neigeux a bloqué tous les axes reliant les deux parties de l’Islande. Nous gardons toutefois espoir qu’elles réouvrent à la circulation une fois l’intempérie passée. Après quelques heures d’attente au point de fermeture de la route, nous recevons le feu vert pour poursuivre notre trajet vers le nord.

Les 15 kilomètres de conduite qui ont suivi se sont avérés difficiles, mais nous sommes arrivés au lieu prévu pour le camp de base. Un emplacement insolite au bord de l’océan. Le lendemain, un froid saisissant et de mauvaises conditions de ski nous redirigent vers de l’escalade sur glace dans un site spectaculaire avec vue sur la baie de Húsavík. Une expérience inoubliable surplombant la déferlante des vagues. Après avoir effectué de belles longueurs et pris d’étonnantes photos, nous rencontrons par coïncidence des amis qui nous accompagnent pour la suite de notre aventure.

Le refuge de montagne de grand-père

La météo défavorable dans le nord nous oriente vers la tentative de traverser les hauts plateaux islandais en direction du sud. L’idée est de faire étape au niveau de la magnifique chaîne de montagnes Kerlingafjöll pour y skier. Une journée est nécessaire pour parcourir la route de montagne Kjölur, de sublimes paysages et de bonnes conditions de conduite nous récompensent. L’arrivée aux Kerlingafjöll se fait peu avant le coucher du soleil. Nous y trouvons un lieu de campement extraordinaire, au départ de l’excursion du lendemain. Un incroyable spectacle d’aurores boréAleš nous accueille, malgré le froid intense (-20 °C) et les vents forts qui rendent la vie au bivouac difficile.

Un ciel dégagé nous attend au réveil et laisse présager une belle journée. Skis sur le dos et crampons aux pieds, nous entamons l’ascension du point culminant du Kerlingafjöll. Ce massif montagneux, situé dans les Hautes Terres d’Islande, est une zone géothermique liée à un système volcanique. De la vapeur sortait du sol dans les vallées attenantes. Ce contraste de chaleur au milieu de l’atmosphère glaciale est une expérience surréaliste. Le sommet offre une perspective imprenable sur les hauts plateaux centraux et la suite de notre route vers l’Est où se trouve le refuge de ma famille. Les conditions se voient optimAleš, les températures froides créent des ponts de glace sur les rivières à traverser en direction de notre prochaine destination.

Après une pause méditative, nous sommes prêts à profiter de la descente. Après avoir enlevé nos peaux et serré nos chaussures, la sensation de vitesse se fait sentir sur une neige quelque peu croûtée. La vapeur géothermique, le soleil, les perspectives visuelles, le vent sur nos visages, les sourires, les rires… Tout cela constitue une expérience exaltante, le sentiment de skier au bout du monde. Même si ce n’était qu’une courte descente dans des conditions particulières à skier, nous appréhendons ici ce monde magique qu’est l’Islande.

Enfant, j’ai appris de mes grands-parents la tradition de l’agneau au feu de bois. Une coutume lors de nos excursions en montagne. Nous veillions à laisser la nature intacte après le festin. Partager cette expérience entre amis renforce notre lien. Il n’y a plus qu’à espérer l’apparition des aurores boréAleš pour clôturer de manière féérique cette journée déjà idéale. À notre grande surprise, cet incroyable spectacle survient à la fin du repas. La beauté de l’environnement nous émerveille et nous l’apprécions à sa juste valeur.

Grandfather's mountain hut

Il reste encore un long chemin à parcourir avant de terminer notre expédition dans les régions reculées de l’Islande. Mais nous sommes attirés par le refuge montagnard de ma famille, pour faire une pause et réfléchir à nos expériences. Le temps est clément, mais les fortes chutes de neige et l’absence de visibilité rendent la conduite sur terrain gelé difficile. Grâce aux traces GPS d’un voyage précédent, nous arrivons lentement mais sûrement à bon port.

Construite par mon grand-père et ses frères il y a 40 ans, cette cabane est un lieu simple : une cheminée pour se réchauffer, de l’eau provenant d’une source et de l’électricité issue d’un petit panneau solaire. C’est mon endroit favori sur terre, un coin idéal pour prendre du recul sur notre périple. Après avoir évoqué le souvenir de Jure qui nous lie aujourd’hui dans cette aventure, nous concluons que le bonheur ne dépend que du respect envers autrui et la nature. Cet aparté dans le refuge familial vient clore notre péripétie baptisée Infinite Circle.